approche de la mort

L’expérience relatée par les rescapés de la noyade est en fait vécue, sous une forme ou une autre, dans tous les cas, par ceux qui vont effectivement mourir. Mais elle précède la mort : ce qui arrivera ensuite appartient à un tout autre domaine d’expérience…

La “EMA” (expérience de mort approchée) est un ensemble de processus naturels qui mobilisent les énergies vitales et psychiques à un point de rupture qui déclenche le reflux de la conscience personnelle, par des niveaux successifs d’expérience, depuis le plan terrestre jusqu’à l’Ego…

Ce reflux répond, en sens inverse, à l’influx qui a présidé a ” l’incarnation ” de la conscience, dès avant la naissance et au cours des années de formation de la personnalité.

Quels que soient les épisodes traversés dans les zones purement psychiques (visions, ou non, de parents semblant accueillir le mourant, etc…) l’essentiel de l’expérience se situe au sommet de la remontée, lors de la réunion des deux modes de conscience – personnel et transpersonnel – et de la revue panoramique de l’existence. Instant crucial qui fait le bilan objectif de toute une vie (et projette l’image future de l’être à venir, dans le cas de la mort définitive).

À ce niveau, l’ EMA doit s’analyser comme une expérience transcendante. Dans la Clef de la Théosophie (publiée en 1889) Mme Blavatsky écrivait : “La mort est l’ultime extase de la vie”.

On peut maintenant apporter les précisions suivantes :

L’arrêt apparent de la vie n’est que le premier pas vers la mort

” Tant soit peu de réflexion démontre que les faits vus et observés par les médecins et les spectateurs, ne sont que le retrait de l’âme et de l’énergie de l’enveloppe extérieure appelée ” corps “. Pendant ce processus, et bien que la personne puisse accepter les rites de l’église, adhérer à n’importe quelle doctrine, ou même parler du ciel avec son dernier soupir et du bonheur ineffable qui l’y attend, ce n’est que le premier pas. Alors que les traits physiques présentent une expression calme, peut-être même heureuse, que les parents ferment les yeux de l’homme, et que l’on décrète la mort, lui commence seulement à mourir.”

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C’est le début d’un processus que le mourant subit, sans contrôle possible

” Lorsque le souffle quitte le corps, nous disons que l’homme est mort, mais ce n’est là que le commencement de la mort ; elle se poursuit sur d’autres plans.

” L’âme doit encore passer à travers d’autres enveloppes, au delà du champ de vision des amis, au delà même du contrôle du mourant.”

L’ ” âme” renvoie ici à la conscience du mourant qui devra, selon le mot de Judge :

” parcourir en sens inverse la route par laquelle elle était venue jusqu’à l’incarnation terrestre “, ce qui va l’amener à changer de plan, par conséquent aussi d’enveloppe (ou de ” corps “), du physique à l’astral-psychique, jusqu’au spirituel.

Une autre façon d’expliquer les choses :

” À l’article de la mort, le corps et les sens physiques ayant cessé de fonctionner, l’intelligence s’échappe progressivement par la voie de la conscience psychique et finalement par celle de la conscience spirituelle “.

N.B. Les témoins des EMA sont unanimes pour remarquer que l’expérience est ” au-delà même du contrôle du mourant “, comme le notait Judge.

Le chemin suivi est balisé

Le parcours subjectif qui va de la ” conscience psychique ” à la ” conscience spirituelle ” est un chemin balisé, en ce sens qu’il traverse une série de niveaux de conscience qui ont été reconnus et répertoriés par certaines écoles orientales, expertes dans ce genre d’analyse.

L’individu qui se décorpore ne fait que prendre pied sur le plus bas niveau de conscience ” astrale “, au demeurant peu différente de la conscience physique – ce que constatent les ” expérienceurs ” qui, hors du corps, voient le paysage sans déformation particulière. C’est généralement depuis ce niveau qu’ils s’engagent dans le tunnel pour transiter vers la lumière.

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En fait, d’après la Théosophie, les niveaux qui font suite pénètrent progressivement dans une sphère d’énergies et d’images psychiques très intenses, où il ne fait pas bon entrer sans préparation, compte tenu de la puissance croissante de fascination de ces images. Dans ces zones de turbulence, l’expérience la plus courante serait le délire, l’hallucination, les cauchemars d’horreur et de tentation monstrueuse – jusqu’à la dernière extrémité du delirium tremens. La conscience personnelle s’y trouverait dans une sorte d’enfer.

Il est vrai qu’il existe des récits d’ EMA où l’horreur est au menu : il n’est pas impossible que ces sujets aient goûté de ce genre d’incursion dans cette sphère dangereuse. Il semble bien cependant que la règle générale soit que la conscience du mourant transite à travers ces zones intermédiaires de l’astral pour émerger directement dans les niveaux supérieurs d’extase et de lumière. Et cela: en passant par le fameux ” tunnel “.

On peut épiloguer sur le symbolisme de ce tunnel. Est-ce une image traduisant pour la psyché l’indescriptible transfert du monde familier de la terre jusqu’à un domaine complètement transcendant, hors du temps et de l’espace ? Ou bien intervient-il comme un moyen naturel de protection de la conscience personnelle pour franchir une zone à haut risque ? C’est, semble-t-il, une des explications retenues par Kenneth Ring. C’est du moins celle proposée, avec les indications précises de la Théosophie, dans l’ouvrage de J.-L. Siémons.

Quoi qu’il en soit, au bout du tunnel : la lumière. Les niveaux supérieurs de la conscience astrale sont effectivement en correspondance (en accord de vibration ? ) avec ce qu’il y a de plus intime dans l’homme – par quoi il est relié à l’univers. De cette sphère proviendraient selon la Théosophie ” toutes les belles inspirations de l’art, de la poésie, de la musique, les rêves les plus sublimes, les éclairs de génie. ” C’est aussi de ce niveau que surgiraient les véritables réminiscences des vies passées.

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Enfin, au sommet de l’échelle (au septième niveau) ” c’est là que nous accédons au moment de la mort, ou dans des visions exceptionnelles. C’est là aussi que se trouve l’homme en train de se noyer lorsqu’il se souvient de son existence “.

Ces indications de Mme Blavatsky renvoient directement et sans ambiguïté au contenu de l’expérience des mourants, une fois qu’ils sont entrés dans la lumière. On note aussi que, pour l’auteur théosophe, il ne s’agit en aucune façon d’un délire ou d’une hallucination – d’un état de conscience altérée, mais d’une expérience de surconscience de parfaite lucidité.

D’après l’un des maîtres de Mme Blavatsky,

” Aucun homme ne meurt fou ou inconscient comme l’affirment certains physiologistes. Même un individu en proie à la folie, ou à une crise de delirium tremens, a son instant de parfaite lucidité au moment de la mort, bien qu’il soit incapable de le faire savoir aux assistants.

Ainsi, même si elle est prise dans les cauchemars horribles des étages intermédiaires, la conscience personnelle accède finalement à la paix ultime des niveaux supérieurs, ” la dernière extase de la vie “.

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