égrégore

Tout d’abord – n’en déplaise aux rationalistes intégristes – il faut affirmer avec force qu’on ne peut nier l’authenticité de ce phénomène mystique. Des êtres au-dessus de tout soupçon comme le Padre Pio ou Marthe Robin dont la vie toute entière fut orientée vers la pureté et la morale ont présenté ces particularités mystiques étonnantes pendant de nombreuses années, souvent jusqu’aux derniers jours de leur vie.

Des médecins, croyants ou non, ont été mandés à l’époque pour constater la présence de ces signes religieux distinctifs sur leur corps et les analyser. Tous n’ont pu que reconnaître leur réalité, tout comme leur impuissance à pouvoir expliquer ce phénomène.

Les stigmates sont toujours accompagnés d’autres particularités tout aussi spectaculaires comme l’absence du besoin de s’alimenter chez Marthe Robin qui pendant plus de 50 ans ne s’est nourrie que de l’Eucharistie, c’est-à-dire, en ce qui la concerne, d’une seule hostie par jour.

Le Padre Pio, quant à lui et d’après de nombreux témoignages, semble avoir guéri beaucoup de personnes grâce au puissant magnétisme irradiant de ses mains. Certains malades qui se présentaient à lui étaient pourtant atteints de maux et de handicaps importants. La Padre Pio avait aussi le don étonnant de lire dans le cœur, de pénétrer la conscience, de consulter «l’historique moral” des êtres qui venaient à lui pour se confesser, demander sa protection et sa bénédiction.

D’où viennent ces phénomènes ? Comment les expliquer ?

Ces phénomènes dépassent de loin le cadre d’une explication rationnelle. Il est évident qu’ils sont intimement liés à des croyances précises, à un psychisme particulier, à un état d’esprit religieux très mystique, à une psychologie de l’être tournée vers la résignation, l’abandon à Dieu, la dévotion, la prière, la méditation, l’extase, la contemplation. Pour les comprendre, il est nécessaire de dépasser le monde visible, d’entrer dans celui des énergies, des archétypes, des informations transcendantales, des agissements quantiques. Il est également souhaitable d’avoir quelques connaissances sur les égrégores, de connaître, ou du moins de supputer, leur façon d’agir sur la matière et d’utiliser certains sillons de moindre résistance pour agir sur un corps physique quand il s’agit de stigmates.

Qu’est-ce qu’un égrégore ?

Un égrégore est une forme-pensée particulière, une condensation vivante d’énergie mentale entretenue par une ou plusieurs personnes pendant un temps plus ou moins long. Nos pensées construisent en permanence des images mentales extrêmement diversifiées. Chaque pensée a son existence propre dans les mondes invisibles. Cette existence peut être extrêmement éphémère, dépasser à peine la durée de la pensée émise par le cerveau et les neurones d’une personne et n’être qu’une sorte de prolongement aurique fugitif de faible consistance. Ce n’est que dans le cas d’idées soutenues, répétées et a fortiori entretenues par des dizaines, des centaines, des milliers, voire des millions de personnes que ces images mentales, ces égrégores, deviennent des formes vivantes persistances et excessivement puissantes dans leur rayonnement. Lorsqu’un puissant égrégore a été créé par un être humain, par sa pensée et surtout par l’intensité et la répétition incessante de pensées similaires, cette forme mentale invisible (pour la grande majorité des gens) finit par concentrer une somme d’énergie considérable qui peut, dans certains cas, influencer notre mental.

Il existerait donc plusieurs sortes d’égrégores

Il n’existe pas que des égrégores spirituels. Les désirs humains liés aux souhaits de gloire, de richesse, à la haine, à la violence, à la sexualité pour ne citer qu’eux renforcent en permanence les égrégores correspondant à ces pensées. Chacune de nos pensées produit un égrégore, bon, neutre ou mauvais, même si cette classification est par trop schématique et restrictive. Il n’existe donc aucune limite au nombre d’égrégores créés et entretenus par la pensée. Tous ces égrégores sont reliés entre eux. Ils s’enrichissent l’un l’autre, s’influencent, se mélangent, s’interpénètrent ou se combattent et se repoussent comme les forces antagonistes du bien et du mal, du positif et du négatif. Cette “guerre” a lieu en permanence autour de nous dans l’aura terrestre. Par analogie, on peut se représenter les égrégores comme des hologrammes plus ou moins concrets aux formes perpétuellement mouvantes et dont les teintes les plus sombres de certains alimentent le contraste avec d’autres égrégores aux teintes délicates, lumineuses et harmonieuses entretenues par exemple par des sentiments purs et des désirs altruistes. Certaines de ces formes surpassent en intensité et en dimension des millions de formes moins stables, moins concrètes, moins riches, et de fait moins influentes.

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Qu’en est-il de l’égrégore christique  ?

L’égrégore du Christ martyrisé, souffrant et agonisant sur la croix est une puissante forme-pensée créée et entretenue depuis des siècles par des millions de personnes et spécialement par des dévots chrétiens. Chaque personne qui sur cette terre pense, imagine ou ressent ne fut-ce qu’un instant ce qu’a enduré Jésus de Nazareth à la fin de sa vie entretient, renforce et prolonge l’égrégore de sa Passion. Cet égrégore, comme chaque égrégore du reste, est la somme totale des pensées qui ont convergés vers lui et lui ont permis d’acquérir avec le temps une force considérable. De cet égrégore émane des énergies dont la nature intrinsèque et la “programmation naturelle” est de se mettre en symbiose avec le mental de personnes à vocation mystique dont certaines sont pourvues de facultés médiumniques. Ces forces “égrégoriennes” sont donc en permanence à la recherche d’une issue, d’une voie de moindre résistance, qui leur permettra de descendre et de s’exprimer et de s’inscrire dans la matière.

Peu de personnes ont la capacité et l’ouverture médiumnique nécessaire pour permettre à ces forces de s’exprimer à travers elles. De plus, l’expression de ces forces nécessitent un cadre psychique particulier. Le Padre Pio, Marthe Robin, Thérèse Neumann, saint François – le premier mystique dont on a la connaissance des stigmates – pour ne citer qu’eux, faisaient partie de ces êtres rares qui possédaient les ingrédients nécessaires à l’expression de l’égrégore christique. Plusieurs composantes sont donc nécessaires à la réalisation de ce prodige mystique.

1 – La focalisation du mental sur la personne du Christ, entretenue par les prières, la méditation, la contemplation, l’extase et “imbibé” des souffrances qu’il a subies peu avant sa mort (que ces souffrances furent réelles ou non).
L’intensité, l’entretien, la persévérance de ces pensées.

2 – Une “vocation”, un profond désir de souffrir pour la bonne cause, d’être martyr volontaire.

3 – Le désir conscient ou inconscient de ressembler au Christ, de se fondre en lui, d’imiter ses oeuvres, sa vie, sa mort, même si c’est avec une profonde et sincère humilité.

4 – La possession d’un canal médiumnique à effets physiques internes ouvert aux forces subtiles du monde invisible.

Chez les mystiques qui présentent les stigmates, l’ouverture médiumnique est très large. Cela signifie que ce canal, que ce channel pour parler dans des termes actuels, accueille automatiquement à la fois les forces du bien que celles du mal. C’est la raison pour laquelle des mystiques comme le curé d’Ars, le Padre Pio, Marthe Robin et d’autres furent confrontés régulièrement à des “attaques astrales sataniques”. Le curé d’Ars, grand mystique pratiquant assidûment la mortification, n’avait de cesse de se battre contre les forces démoniaques qui l’assaillaient. Padre Pio fut confronté aux mêmes phénomènes récurrents. Ceci n’est pas dû à leur faiblesse morale, mentale ou physique mais bien à l’étendue de l’ouverture de leur canal médiumnique qui reçoit tout aussi bien les influences du bas astral que les énergies les plus sublimes et les plus subtiles émanant des plans célestes. Ces êtres sont ouverts à 360 ° sur toutes les forces de l’univers par leur amour. Leurs macérations n’ayant d’autre but que d’alléger la misère et la souffrance du monde à travers leur propre souffrance physique et spirituelle. Sans la force de ce désir de s’abandonner totalement à Dieu, d’offrir sa vie en une sorte d’ holocauste pour la rédemption des pécheurs, et sans l’ouverture totale de leur canal médiumnique, ces êtres ne pourraient manifester les stigmates du Christ. Cette ouverture psychique, en relation directe avec leur croyance spécifique leur permet donc d’expérimenter des phénomènes mystiques aussi extraordinaires que la manifestation de stigmates auxquelles s’ajoutent l’expression de pouvoirs multiples. Ces forces fournies par l’égrégore peuvent par exemple palier aux besoins du corps qui bien souvent n’a plus – ou presque plus – besoin de sommeil ni de nourriture.

Les personnes concernées sont surtout des médiums ?

Ces mystiques, parce qu’on leur a inculqué que leurs pouvoirs, leurs facultés ne pouvaient venir que de Dieu n’ont de reconnaissances légitimes de ces pouvoirs qu’à travers Lui et ne considèrent pas qu’ils sont avant tout de grands médiums parce que pour eux et pour l’Eglise chrétienne la médiumnité s’est confondue dans l’histoire humaine avec le satanisme, la sorcellerie, le paganisme. Ces mystiques présentent donc les particularités non seulement des médiums spirituels (don de voyance, de prédiction) mais aussi des médiums à effets physiques. Ces effets physiques se manifestent chez eux à la fois de façon interne (stigmates) et de façon externe (dons de magnétisme, de guérison).

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Seuls certains êtres rares ont la faculté de recueillir les forces émanant de l’égrégore christique afin qu’elles s’impriment sur leur corps et lui permettent de survivre sans boire, sans manger, sans un besoin vital de sommeil. L’énergie de l’égrégore chez ces êtres est tellement puissante qu’elle pallie chez certains d’entre eux à ces besoins vitaux pour l’être humain.

Les stigmates sont-ils une « preuve » de l’existence du Christ et de la réalité de sa Passion comme elle est enseignée dans les évangiles ?

Non. L’acceptation de l’existence du Christ, de sa parenté ou de son unité avec Dieu, la façon dont il a vécu et est mort sur cette terre reposent uniquement ou principalement sur des textes que l’histoire des hommes nous a livrés. Ces textes, on le sait, ont été déformés, enjolivés, tronqués, exploités à des fins diverses, notamment en vue de l’expansion du pouvoir de l’église chrétienne. Très vite, après quelques siècles, il y eut des dissensions dans l’Eglise et des schismes sont apparus. L’église chrétienne s’est morcelée. La religion orthodoxe, protestante et d’autres courants chrétiens sont apparus et ont choisi de suivre leur propre courant concernant l’interprétation des textes bibliques. Certains évangiles furent reconnus comme apocryphes. Des textes apparaissent dans certaines bibles, n’apparaissent pas d’autres, selon ce que certains exégètes (faillibles) ont décidé. Cela ne signifie pas qu’il faille rejeter tout ce que nous enseignent les religions dites du Livre, mais nul ne peut – à moins d’être croyant intégriste – prétendre objectivement à la véracité totale des textes offerts ou imposés par l’Eglise. Dans la Bible, la vérité des faits historiques côtoie la poésie, le merveilleux. L’Ancien et le Nouveau Testament sont parsemés de références et d’influences prébibliques – sumériennes ou autres – mais aussi parsemés de symbolismes, de paraboles que chacun peut interpréter à sa façon ou selon son adhésion à tel ou tel courant religieux. Des approximations et des erreurs se sont incrustées dans tous les textes religieux, erreurs parfois volontaires, parfois involontaires. La somme de toutes ces influences et autres manipulations se trouve dans les pages des bibles que nous avons à l’heure actuelle sous les yeux.

Les stigmates ne sont donc nullement une « preuve tangible » de l’existence réelle de la Passion du Christ, ils sont dû uniquement à la force de l’égrégore entretenue par des milliers de personnes suivant leur propre vision de sa vie et de sa mort. On a d’ailleurs constaté que les stigmates n’étaient pas toujours situés aux mêmes endroits précis du corps, qu’ils n’avaient pas tous les mêmes dimensions, la même profondeur, la même texture, la même apparence. L’entaille du fer de lance apparaissant au côté peut être différemment localisée, la position des clous enfoncés dans les pieds et les mains également. Certains stigmatisés ne présentent en outre que l’un ou l’autre stigmate. Le “transfert” de données peut être influencé par des tas de facteurs, des impondérables, par une déficience éventuelle du canal médiumnique qui recueille ces données.

Comment se fait-il que ces stigmates ne s’infectent pas ?

L’égrégore christique est pénétré par de hautes énergies spirituelles, entretenues par des êtres spirituels puissants sans appartenance spécifique à une religion ou à une autre. Ces êtres utilisent cet égrégore notamment dans le but de témoigner des plans subtils, de l’existence d’une vie en dehors de la matière. Ils imprègnent l’égrégore de pouvoirs spirituels. C’est ce qui permet aux stigmatisés de guérir des personnes mais aussi de ne pas subir d’infections dues à ces plaies.

Comment fonctionne l’énergie d’un égrégore ?

L’énergie d’un égrégore est en perpétuelle agitation, en perpétuelle mutation. Dans ses détails, il change d’aspect à chaque instant, seule la forme globale, bien que mouvante, présente une structure d’ensemble permanente. L’égrégore des stigmates christiques est aussi influencé par la personnalité psychique des stigmatisés, sans qu’ils le sachent ou s’en rendent compte. Les stigmates peuvent être continus, comme chez le Padre Pio qui essayaient par humilité mais aussi – pour ne pas indisposer les autorités ecclésiastiques méfiantes de ces phénomènes – de les dissimuler sous ses manches lors de ses messes. Il lui fut d’ailleurs interdit de célébrer la messe pendant des mois. D’autres fois, les stigmates ne s’extériorisent qu’à certains moments précis de la semaine ou de l’année. Marthe Robin présentait les stigmates en permanence, mais ceux-ci étaient paraît-il plus forts et la faisaient beaucoup plus souffrir les vendredis. Chez d’autres stigmatisés ce sera uniquement le Vendredi Saint. On peut donc constater que les apparitions de ces blessures christiques apparaissent particulièrement aux jours qui sont renforcés par les pensées des personnes qui situent la Passion de Jésus à tel moment de l’année.

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Ces forces agissent-elles d’une façon aveugle ou sont-elles dirigées par des anges par exemple ?

Ces forces agissent à la fois de façon automatique mais elles sont aussi manipulées, dirigées vers telle personne par des êtres spirituels invisibles, des anges, des guides de Lumière, des seigneurs du Karma, souvent dans un but de témoignage, d’aide spirituelle ou de guérison.

Pourquoi tout le monde ne peut-il bénéficier de cette force ?

Je ne peux plus que quiconque tout expliquer. Je peux simplement relever le fait que certaines personnes bénéficient d’une attention particulière de la part d’êtres spirituels suffisamment évolués pour agir parfois de façon surprenante, “miraculeuse », sur le corps, la pensée, l’âme d’une personne. Il y a des guérisons physiques. Il y a des guérisons mentales. Il y a des guérisons spirituelles. Peut-être des forces positives – de guérison par exemple – ne peuvent-elles dépasser un certain « quota » (je n’aime guère ce mot), ceci afin de ne pas compromettre l’équilibre d’un ensemble ? Chaque action – même d’apparence anodine – pourrait en effet avoir des répercutions et des conséquences incalculables sur le futur de l’ensemble de l’humanité. Ne dit-on pas que le vol d’un papillon bouscule l’équilibre de l’univers ?

Si l’on accepte la notion de Karma et le dynamisme invisible des actions mentales ou matérielles, le fait d’octroyer une guérison à une personne nécessite le rééquilibrage de fils karmiques affectés par cette modification ponctuelle. Guérir des millions de personnes changerait le devenir de l’humanité. Les anges, les ministres de Dieu ont-ils le pouvoir ou l’autorisation d’agir de la sorte, sur une vaste échelle qui serait prompte à déséquilibrer tout un ensemble karmique ? Dieu semble en tout cas absent ou n’être qu’un observateur de ce processus. Peut-être, pour ceux qui admettent son existence, en laisse-t-il la responsabilité à ses « ministres angéliques » qui par eux-mêmes sauraient ce qu’ils peuvent ou ne peuvent pas faire ?

Doit-on souffrir obligatoirement pour être un stigmatisé ?

Il faut avoir assurément une vocation réelle pour la souffrance qui peut ressembler pour beaucoup de non-croyants ou de non mystiques à du masochisme. Comment un être sain d’esprit peut-il en effet désirer la souffrance? la demander dans ses prières, dans ses supplications ? Les mystiques affirment que cette souffrance leur est octroyée par Dieu dans son infinie bonté afin qu’ils puissent prendre sur eux un peu de la misère du monde et l’alléger, à l’instar de ce que fit Jésus-Christ à une échelle cosmique selon le christianisme.

Des maladies importantes, des infirmités sont souvent le prélude à l’apparition des stigmates. Marthe Robin est restée dans le coma pendant 27 mois quand elle était jeune et elle finit par être paralysée des quatre membres et par devenir aveugle. Thérèse Neumann fit plusieurs chutes qui déformèrent ses membres. Elle perdit aussi la vue et l’ouie et devint paralysée des membres inférieurs. Entre 1923 et 1926, elle bénéficiera cependant de plusieurs guérisons “miraculeuses” qui lui rendirent la vue, lui évitèrent une amputation due à la gangrène et la guérirent de sa paralysie. Cette mystique n’avait ni secrétions ni excrétions d’urine et de selles et elle ne se nourrissait que d’une hostie par jour humectée d’un peu d’eau. Elle présentait tous les stigmates sans exception c’est-à-dire ce qu’on nomme les “5 plaies du Christ”. Comme tous les clairvoyants, elle eut de nombreuses visions qui lui permirent de décrire par glossolalie, c’est-à-dire dans une langue qui n’était pas la sienne, des scènes bibliques et notamment la Passion du Christ. Comme chez Marthe Robin et le Padre Pio ses stigmates ne se sont jamais infectés. D’autres stigmatisées comme la religieuse Catherine de Sienne ne se nourrissait paraît-il également que d’hosties et d’eau bénite. Il y a donc de fortes similitudes de comportements entre ces divers stigmatisés.

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